Paillage ou "mulch" comme couverts végétaux.


La technique du mulch, appelé aussi paillis ou paillage, consiste à appliquer une couverture organique au sol de la parcelle. Différentes matières peuvent servir à cette couverture, avec des conséquences différentes.

Le mulching a pour objectifs attendus (1) :

  • Lutter contre le ruissellement et l’érosion des sols
  • Améliorer la portance du sol pour le passage des engins
  • Apporter de la matière organique et des éléments nutritifs
  • Lutter contre les adventices (2)

Dans le contexte du changement climatique, le mulch appliqué sur les rangs de vigne ou sur toute la parcelle peut contribuer à réduire le stress hydrique en limitant l’évaporation, conservant ainsi l’humidité du sol, et en améliorant l’infiltration d’eau lors des rares épisodes pluvieux (limite la formation d’une croûte de sol imperméable).

Différentes matières organiques peuvent servir de paillis :

  • Le « bois raméal fragmenté », aussi appelé BRF, qui consiste en un broyat de jeunes rameaux ligneux de feuillus. Le BRF peut être issu de gisements de bois internes à l’exploitation (broyat de haies, de sarments de vigne…) ou externes (jardineries, communes, forêts, garrigue, débroussaillages) (3)
  • Les plantes adventices non grainées (pour éviter les repousses), qui peuvent être fauchées à même la parcelle (4) en broyant la biomasse de l’inter-rang par exemple
  • Pailles et écorces issues de résidus de culture ou d’autres sources

Les bénéfices du mulch restent très liés au type de biomasse utilisé (plus ou moins riche en carbone, azote ou minéraux), et au contexte cultural. Les quantités à apporter sont importantes pour obtenir une couverture d’au moins 5 cm, à partir de laquelle on peut espérer limiter le développement des adventices (5). Il faut donc anticiper le coût de la biomasse elle-même, et de l’opération d’incorporation à la parcelle. Le broyat peut également générer des adventices, ou abriter des limaces et autres ravageurs. De plus, le maintien de l’humidité sous le rang peut favoriser le développement de maladies fongiques.

Le paillage va généralement de pair avec la mise en place de techniques culturales simplifiées (TCS) voire de non-labour. A noter aussi que dans le cas d’un vignoble irrigué, le mulch permet de réduire les pertes d’eau d’irrigation grâce à sa capacité de maintien de l’humidité, même si les quantités économisées par cette technique reste limitées. Les contributions plus générales à la préservation des sols ou à la restauration de matière organique et de la biodiversité à long terme semblent plus conséquentes.

Auteurs : Marc Nougier (SupAgro), Audrey Naulleau (INRAE)

Sources :

(1) http://www.afpp.net/apps/accesbase/bindocload.asp?d=6002&identobj=bgSjCUYQ&sid=..&idk=1

(2) http://www.vignevin-occitanie.com/wp-content/uploads/2018/10/3-paillage-sous-rang.pdf

(3)https://occitanie.chambre-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Occitanie/076_Inst-Occitanie/Documents/Productions_techniques/Agriculture_biologique/Espace_ressource_bio/Maraichage_bio/Pluri-espece/Fertilisation/BroyatsBranchages-PACA-2012.pdf

(4) https://fermesdavenir.org/fermes-davenir/outils/mulch-paillage

(5)https://geco.ecophytopic.fr/concept/-/concept/voir/http%253a%252f%252fwww%252egeco%252eecophytopic%252efr%252fgeco%252fConcept%252fPaillage_Sous_Le_Rang_En_Vigne

 

 

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