La stratégie d’adaptation du vignoble au changement climatique se met en place dès l’étape de la plantation. Le choix du cépage est crucial, car il engage le vigneron sur plusieurs dizaines d’années. Dans un contexte d’aléa climatique de plus en plus fréquent, et en particulier de périodes de sécheresse de plus en plus longues, favoriser des variétés tolérantes à la sécheresse est possible.
Ces trois caractères interagissent en permanence pour déterminer la réponse du cépage à la sécheresse. Sur le terrain, un cépage plus tolérant à la sécheresse aura, selon les conditions de taille, un couvert discontinu (limitant la transpiration tout en maintenant un certain ombrage), et un contrôle stomatique efficace (en particulier limitation de la transpiration nocturne).
Le choix du cépage doit être raisonné à celui d’un porte-greffe montrant par exemple un enracinement plus profond (plus d’eau disponible, voir fiche dédiée). Au-delà du choix du cépage, la résistance d’une vigne à la sécheresse dépend aussi du mode de conduite (taille et gestion annuelle jouant sur le volume, l’organisation et la surface exposée du feuillage), du type de sol et de sa gestion, de l’exposition et la densité de la parcelle.
Auteurs : Marc Nougier (SupAgro), Audrey Naulleau (INRAE)
Sources :
(1) http://www.aredvi.asso.fr/AREDVI_public/MA/26-02-08_chato9/contrainte_hydrique.pdf
(2) https://techniloire.com/sites/default/files/fiche_choisir_son_porte_greffe.pdf
(3) https://www.reussir.fr/vigne/ramsey-un-porte-greffe-tolerant-la-secheresse
(4) https://www6.bordeauxaquitaine.inra.fr/egfv/content/download/3468/36302/version/1/file/Article+E+Marguerit+et+al+CIVB+2011.pdf